La caserne

Allons bon, vl'a que le capitaine de la milice se boit un godet en service!! Ces citadins vraiment... Dit dont, il se marre celui-la?

"Merci, j'vais aller le trouver"

Sur ces mots je m'éloigne de mon interlocuteur et me dirige droit sur l'autre gars, qui semble se marrer ou tout du moins se retenir. Je me poste devant lui et fixe mon regard dans le sien:

"Dit moi l'citadin, y'a quelque chose qui te dérange chez moi? Non parce que dans ce cas dit le moi, on s'ra plus à l'aise..."

Le garde ne peut se contenir plus longtemps et finit par exploser de rire .
Sans même te regarder il s'exprime à l'autre milicien qui ne peut se retenir de ricaner bêtement à son tour.

" Et bien dis-donc , c'est un bon gars celui-là , il a l'air courageux ! "

Tien tien, un fou... Il ne comprend rien à rien celui la...

Face à une telle bravade, il m'est impossible de laisser passer l'affront, ce type se moque bel et bien de moi!! Je saisit le type au col et plonge mon regard dans le sien:

"Ecoute moi bien garçon, j'ai pas vraiment pour habitude qu'on se foute de moi, alors t'as deux choix : soit tu t'excuse calmement, soit tu vient et on règle sa. Qu'esce que t'en dit?"

Je redépose le milicien au sol et recule de deux pas tout en jetant un regard froid aux alentours , m'arrétant sur le premier garde. Il s'agit dès lors de corriger vertement ce petit coq, qui croit pouvoir me narguer parce qu'il a touché une épée pour la première fois il ya six mois!!!

Le deuxieme milicien s'approche de toi , et te saisit par l'épaule.

" Ecoute petit , mieux vaut que t'ailles chercher le capitaine à la taverne pour trouver le travail que tu cherche... Je ne donne pas chère de la vie d'un rebèle , d'autant plus que tout le monde devient paranoïaque avec ces histoires d'elfes noires . "

"Ouaip mon gars, mais j'ai dans l'idée que vous autres les gars du Sud, z'avez encore pas mal de chose à apprendre avant de devenir des gars un peu respectueux."

Tout mon mépris s'exprime lorsque je crache aux pieds du milicien, une insulte n 'importe quel Kergan, fut il borgne et cul-de-jatte, n'aurait jamis laissé passer. Toujours est-il que je m'éloigne , sortant de la caserne sous le regard semble-t-il amusé de certain milicien...